Crises d’angoisses : ces 7 comportements à éviter absolument

Les crises d’angoisses touchent près de 15% de la population française. Ces épisodes intenses peuvent bouleverser votre quotidien et impacter significativement votre qualité de vie. Mais saviez-vous que certains comportements, bien qu’instinctifs, peuvent en réalité aggraver vos crises ? Dans cet article, nous allons explorer ensemble les attitudes à éviter et découvrir des alternatives plus constructives pour retrouver votre sérénité.

1.L’évitement systématique des situations stressantes

Lors de mes séances de thérapie, je rencontre souvent des personnes qui ont développé ce que j’appelle « le syndrome de la bulle protectrice ».  Certaines personnes arrêtent progressivement de prendre les transports en commun, puis de sortir au restaurant, et finalement même d’aller travailler. Ce mécanisme d’évitement, bien que compréhensible, agit comme un véritable saboteur de votre épanouissement. L’évitement peut prendre plusieurs formes : 

– Refus de situations sociales 

– Abandon d’activités auparavant appréciées 

– Création de rituels limitants 

– Dépendance excessive aux personnes rassurantes – Restriction géographique (zones « sûres »)

Pourquoi c’est problématique ?

Imaginez votre cerveau comme un muscle. Chaque fois que vous évitez une situation anxiogène, ce muscle se « détend » momentanément, mais devient plus faible face aux défis futurs. Les recherches en neurosciences, montrent que l’évitement : 

– Renforce les circuits neuronaux de la peur 

– Diminue votre capacité d’adaptation 

– Crée une sensibilité accrue au stress 

– Impacte votre estime personnelle 

– Peut mener à une dépression

2. La suranalyse des symptômes physiques

Je vous partage cette métaphore : surveiller constamment ses symptômes d’anxiété, c’est comme fixer un pot d’eau en attendant qu’il bouille – cela ne fait qu’amplifier la perception du processus. La suranalyse des sensations corporelles devient rapidement un piège qui transforme de simples sensations en véritables sources d’angoisse. Les manifestations courantes de cette hypervigilance incluent : – Le monitoring constant du rythme cardiaque – L’observation obsessionnelle de la respiration – La recherche permanente de symptômes inhabituels – La catastrophisation des sensations normales – L’interprétation excessive des réactions corporelles.

Solutions apaisantes

Voici 5 conseils :
– La technique du « scan corporel positif » : observation bienveillante sans jugement
– L’ancrage dans le présent par les 5 sens
– La respiration en cohérence cardiaque (protocole 3-6-5)
– La pratique quotidienne de la méditation guidée


3. La recherche compulsive d’informations médicales

En tant que professionnelle, je constate régulièrement ce que j’appelle le « syndrome Dr. Google ». Il y a des personnes qui souhaitent rechercher des explications sur ses symptômes, ce qui ne faisait qu’alimenter son anxiété. Cette quête obsessionnelle d’informations peut transformer une simple inquiétude en véritable spirale anxieuse. Les pièges de la recherche compulsive :

– Exposition à des informations contradictoires
– Auto-diagnostic erroné
– Découverte de symptômes graves sans contexte
– Amplification des inquiétudes existantes
– Perte de temps précieux en ruminations

 

Comment sortir de ce cycle ?

Voici ce que je conseille : – Établir des horaires fixes pour la recherche d’informations (maximum 20 minutes) – Consulter uniquement des sources fiables pré-sélectionnées – Tenir un journal des déclencheurs émotionnels

4. La lutte active contre les sensations d’anxiété

Thomas, entrepreneur de 35 ans, essayait désespérément de « combattre » ses crises d’angoisse, les considérant comme un ennemi à vaincre. Cette approche, bien que tentante, s’avère contre-productive. Les conséquences de la résistance :

– Augmentation de la tension physique

– Intensification des symptômes

– Épuisement mental et émotionnel

– Sentiment d’échec récurrent

– Perte de confiance en ses capacités d’adaptation

5. La dépendance aux substances apaisantes

Marie avait pris l’habitude de boire un verre de vin dès qu’elle sentait l’anxiété monter. Cette stratégie, initialement efficace, s’est transformée en piège. En tant que spécialiste du bien-être holistique, je constate souvent ces schémas d’auto-médication improvisée.
Les alternatives naturelles efficaces
Je recommande une approche globale incluant :

Des techniques de respiration consciente

– La respiration carrée (4-4-4-4) : inspirez sur 4 temps, retenez sur 4, expirez sur 4, et attendez 4

– La cohérence cardiaque : 6 respirations par minute pendant 5 minutes, 3 fois par jour

– La respiration abdominale : posez une main sur le ventre et respirez en le gonflant comme un ballon

– La respiration alternée (nadi shodhana) : alternez les narines pour la respiration

Des exercices physiques adaptés

 

– La marche rapide quotidienne (30 minutes minimum)

– Le yoga ou le qi gong qui combinent mouvement et respiration

– La natation qui favorise la détente musculaire

– L’étirement doux pour relâcher les tensions

– Éviter les exercices trop intenses qui peuvent augmenter l’anxiété au début

Alimentation anti-stress

– Privilégier les aliments riches en magnésium : fruits secs, chocolat noir, légumes verts

– Consommer des oméga-3 : poissons gras, graines de chia, noix

– Réduire les excitants : café, thé fort, alcool, sucres raffinés

– Manger à heures régulières

– S’hydrater suffisamment

Des pratiques de relaxation quotidiennes

– La méditation de pleine conscience (10-20 minutes/jour)

– La relaxation musculaire progressive de Jacobson

– L’auto-massage des points de tension

– Les visualisations positives – L’écoute de musique apaisante

– Les bains chauds relaxants

L’utilisation de compléments naturels ciblés

Le magnésium et la vitamine B6 jouent un rôle fondamental dans la gestion du stress. Le magnésium, surnommé « sel de la relaxation », agit directement sur le système nerveux.
La vitamine B6 favorise son absorption et participe à la production des neurotransmetteurs du bien-être. Ces deux nutriments travaillent en synergie pour un effet optimal.

Les plantes adaptogènes aident aussi l’organisme à mieux s’adapter au stress. La rhodiola améliore la résistance physique et mentale au stress. Elle aide à maintenir un niveau d’énergie stable tout en réduisant l’anxiété.

6. L’anticipation négative excessive

L’anticipation négative, que j’appelle « le film catastrophe mental », est un piège dans lequel beaucoup de gens tombent. Cette projection constante dans un futur menaçant épuise vos ressources mentales et émotionnelles.
Transformer l’anticipation en préparation positive
La méthode PEACE (Préparation, Écoute, Acceptation, Calme, Évolution) permet de : – Développer une vision équilibrée des situations – Créer des scénarios de réussite – Établir des plans d’action constructifs

7. Le Repli sur soi

S’isoler pendant les crises d’angoisses peut sembler protecteur mais prive de soutien précieux.
L’importance du soutien social
Le partage et l’échange permettent de :
– Dédramatiser les situations
– Obtenir du soutien
– Découvrir de nouvelles stratégies

Conclusion

La gestion des crises d’angoisse est un voyage personnel qui demande patience et bienveillance. À travers cet article, nous avons exploré les comportements à éviter et surtout, découvert des alternatives constructives. Rappelez-vous que chaque petit pas compte dans votre cheminement vers le mieux-être. N’hésitez pas à me consulter si vous souhaitez plus de conseils.

Retour en haut
× Posez moi votre question juste ici